Le client roi ? Pas toujours ! Il suffit de voir le regard du restaurateur, quand vous débarquez trempé jusqu’aux os, revêtu de votre tenue de travailleur ou même accompagnés de grosses valises ! Pour contrer cette attitude, Mc Donald’s décline depuis plusieurs années son slogan « venez comme vous êtes », invitant le consommateur à fréquenter le fast food sans scrupules !
Dans le même esprit, cette campagene de TBWA, qui accompagne la marque depuis des années, va encore plus loin s’sressant cette fois aux familles avec enfants !
Parce qu’il faut le dire, ces petits bouts qui courent partout, qui touchent à tout et qui mangent n’importe comment, ne sont pas les bienvenus partout non plus !
Pour réaffirmer que chez Mc Do c’est différent, cette campagne déclinée à travers 4 visuels, photographiés par Maud Rémy-Lonvis, montre combien leurs restaurants sont conçus pour accueillir des familles : les célébres arches restent intouchées et intouchables, au milieu d’univers transgressifs et enfantins, avec un tampon « Family Proof » qui vient sceller le postulat !
Une manière de faire passer le message que chez mc Do, c’est différent, que l’on peut y passer la journée, jouer et manger comme on veut, que c’est une véritable destination loisirs qui rime avec liberté, pour les familles !
Décidément, les panneaux directionnels inspirent les enseignes de fast food, ou du moins leurs agences !
Aprés Burger King, qui « détourne » les panneaux directionnels pour mettre en avant son service de livraison, via Deliveroo, là où il n’est pas présent (voir ici), c’est au tour de Mac Do d’utiliser ce média une nouvelle fois !
Avec l’agence TBWA, McDonald’s montre la voie avec sa nouvelle campagne directionnelle, qui met en scène ses frites iconiques.
Reprenant les codes de la marque utilisés à maintes reprises : l’aplat de couleur et le dessin simplifié des produits , le fameux cornet de frites se décline ici, en indication de direction pour trouver le prochain resto !
Que le restaurant se trouve, à gauche, à droite, aprés le rond-point, ce sont les frites qui vous indiquent la voie : 8 directions et couleurs sont proposées pour permettre de réaliser 64 combinaisons différentes et ainsi répondre à tous les cas de figures !
C’est clair, cela change un peu des traditionnels panneaux composés d’un logo et d’une flèche, mais une fois de plus cela démontre la capacité des marques a imposer leur style !
Ces panneaux 4×3, qui sillonnent nos routes sont bien utiles pour nous indiquer les directions. Ils sont aussi un bon support de communication qui ravit les enseignes de Fast food !
Aprés Mac Do, qui avait utilisé les morceaux de son logo pour les transformer en indications directionnelles, c’est au tour de Burger king de détourner leur utilisation, pour attirer notre attention !
Les prés de 350 restaurants Burger King ne permettent pas à la marque de couvrir l’ensemble de notre territoire national. Un inconvénient ? Non ! l’occasion pour la marque de s’amuser de la situation au travers d’une campagne pilotée par l’agence Buzzman.
De faux panneaux directionnels donnent aux passants des indications qui n’amènent pas à un restaurant Burger King, puisqu’il n’y en a pas à proximité !
Mais l’occasion pour la marque de mettre en avant sa collaboration avec Deliveroo, indiquant ainsi aux fans de Burger, qu’ils peuvent être livrés directement de leur mets favori !
Une campagne qui prend le contre pied de l’usage premier de ces panneaux!
Cette fête américaine, un peu arrivée chez nous par l’écho du Black Friday qui lui est associé, est surtout célèbre par son menu emblématique : la fameuse dinde de Thanksgiving !
L’artiste Hannah Rohstein, définie comme le porte parole artistique des millenials, a réinterprété ce fameux plat à la manière d’artistes célèbres, au travers de 2 séries appelées : Thanksgiving Special.
Tous les ingrédients, de la dinde au mais, de la purée de pommes de terre à la sauce aux airelles en passant par les légumes sont utilisés comme matière première pour créer des « tableaux » à la manière de !
Pointillisme, Impressionnisme, Surréalisme, Art abstrait, Cubisme, Symbolisme, aucun courant n’a été oublié.
Le moyen de faire connaitre, à la nouvelle génération qui la suit, des artistes vers lesquels les millenials ne se seraient peut-être jamais tournés.
A l’époque où cette cible s’emploie à photographier sa propre assiette pour la partager sur les réseaux sociaux, Hannah Rohstein joue ici avec les codes qui leur sont familiers.
Eiko Ojala est un artiste et illustrateur Estonien réputé , qui partage son temps entre l’Estonie et a Nouvelle Zélande. Il aime par dessus tout épurer les formes et travailler le détail de l’ombre et de la lumière.
Son approche minimaliste met en avant d’impressionnants effets de matière : du cuir, du tissu et surtout du papier. Ses illustrations associent originalité graphique, minimalisme et intelligence de situation.
Collaborant avec de nombreux journaux et magazine, il est passé maitre dans l’illustration des phénomènes de société, comme les changements climatiques, la difficulté à communiquer, les inégalités, la violence des armes,…avec une justesse qui impose le respect.
En 1692, l’artiste A. Boogert a entrepris d’écrire un livre en néerlandais sur le mélange des aquarelles.
Commençant le livre par quelques explications sur l’utilisation de la couleur dans la peinture, il a poursuivi en expliquant comment créer certaines teintes et changer le ton en ajoutant une, deux ou trois doses d’eau. La formule semble assez simple, mais le produit final est presque inimaginable dans ses nuances et son ampleur.
Avec près de 800 pages entièrement manuscrites et peintes, le « Traité des couleurs » est probablement le guide le plus complet de la peinture et de la couleur de son époque.
Selon l’historien du livre médiéval Erik Kwakkel qui a traduit une partie de l’introduction, le livre en couleur était destiné à servir de guide pédagogique. L’ironie, c’est qu’il n’y avait qu’une seule copie qui n’a probablement été vue que par très peu d’yeux.
Il est difficile de ne pas comparer les centaines de pages de couleurs à son équivalent contemporain, le Pantone Color Guide, qui ne sera publié pour la première fois qu’en 1963, soit 271 ans après ce chef d’œuvre.
L’ensemble du livre, actuellement conservé à la Bibliothèque Méjanes d’Aix-en-Provence est consultable en haute résolution ici.
Fin octobre, avec ses défilés d’enfants déguisés en Dracula et autres sorcières, annonce le début novembre et sa fête des morts ! Ce sujet a inspiré une réaction toute aussi utile qu’artistique dans un quartier de Mexico.
Dans le quartier de Santa Cecilia de Tlahuac, 2 squelettes sont apparus, semblant sortir des nids de poules qui colonisent les rues de la région, à l’approche du jour des morts.
Contestation contre l’état dégradé des routes ou célébration de la fête des morts, chacun s’est posé la question !
A l’origine de cette manifestation artistique, toute une famille du coin, la famille Medina Jaen, qui a fabriqué les squelettes surdimensionnés et les a placés au niveau des dégradations, ajoutant des piles de gravats prélevés dans la rue, pour rendre la scène plus réaliste !
Toute la famille a contribué à la réalisation de ses squelettes, pour perpétuer une tradition mexicaine et décorer le quartier pour les fêtes.
Ces crânes racontent ainsi l’histoire des traditions ancestrales mais soulignent par la même occasion, l’état de délabrement des rues, qui, à cause de la pluie et de la négligence de l’état, sont remplies de trous, qui pourraient bien à l’occasion envoyer l’un ou l’autre vers l’au-delà.
Ces sculptures resteront sur place jusqu’au 3 novembre et avec elles d’autres sculptures du collectif indien Yacoalli.
Le travail du graphiste, artiste et photographe Rus Khasanov est guidé par la devise « La beauté est partout » qu’il exprime dans des vidéos, des typographies et des illustrations, la capacité d’exprimer des émotions fortes à travers l’art visuel, l’expérimentation et l’improvisation jouant un rôle central dans son processus créatif.
Au cœur du travail de Ruslan se trouve le désir de montrer la synergie entre l’art, la science et le design, que ces disciplines ne sont pas séparées mais peuvent être traitées dans un travail avec un enrichissement mutuel.
Et ce que l’on peut dire, c’est que son processus artistique n’est pas ordinaire.
Pour la création de ses typos, les caractères sont des motifs émergeant d’éléments généralement chaotiques et sans forme : poussière, lumière, liquide, colonies de bactéries mais aussi pixel d’écran d’ordinateur,…
Pour son dernier projet : Marmalade Type , Ruslan a capturé, à l’aide d’une caméra, une typographie brillante et colorée, sans qu’il n’y ait une seule goutte de peinture.
Il s’agit seulement d’un phénomène d’interférence et les lettres qui en résultent apparaissent sur la page comme des taches multicolores chatoyantes.
Emmanuelle Moureaux est la plus Japonaise des françaises ou la plus française des Japonaises ! Née en France en 1971, cette architecte vit à Tokyo depuis 1996. Inspirée par les couches et les couleurs de Tokyo qui ont construit une profondeur et une densité complexes dans la rue, et par les éléments spatiaux traditionnels japonais comme les écrans coulissants, elle a créé le concept de shikiri, qui signifie littéralement » diviser (créer) l’espace avec des couleurs «
Elle utilise les couleurs comme des éléments tridimensionnels afin de créer des espaces, plutôt que comme une touche finale appliquée sur des surfaces. Maniant la couleur comme médium pour composer l’espace, son souhait est de donner de l’émotion à travers les couleurs avec ses créations, qui vont de l’art, du design à l’architecture.
Sa série d’installations – 100 couleurs – exprime les émotions de l’expérience des couleurs et des couches de Tokyo. Dévoilée en 2013 pour célébrer le 10e anniversaire de son atelier, elle prévoit d’exposer « 100 couleurs » dans différentes villes du monde.
Quelle aubaine pour Emmanuelle Moureaux, de faire coïncider le 100 ème anniversaire de la célèbre boisson japonaise Calpis avec le festival des stars japonaise TANABATA, en dévoilant deux installations combinées « Universe of Words » et « 100 bouteilles message ».
Le jour de Tanabata, les Japonais écrivent leurs aspirations et leurs rêves sur des feuilles de papier de couleur et les accrochent à une branche de bambou dans l’espoir que leurs souhaits se réaliseront. Emmanuelle Moureaux réimagine cette tradition en extrayant le sens de Tanabata sur les mots flottants.
Elle a choisi l’alphabet écrit le plus simple, « hiragana », composé de seulement 46 caractères différents, celui qui est utilisé à Tanabata, L’univers créé par ces hiraganas flottants suscite de l’émotion par son immobilité et son coté infini. L’hiragana ondoyant symbolise les morceaux de papier colorés qui se balancent à partir de la branche de bambou
L’installation était composée d’environ 140 000 hiraganas, régulièrement alignés en grilles tridimensionnelles. Les visiteurs pouvaient s’émerveiller à l’intérieur de l’espace coloré rempli d’hiraganas pour partager le sentiment d’immobilité.
Des sections de l’installation ont été enlevées, créant des chemins qui traversent l’installation. Au fil des innombrables hiraganas, les mots viennent peu à peu à l’esprit…
Dans le cadre de la série d’installations « 100 couleurs » d’Emmanuelle Moureaux, les couches d’hiraganas ont été colorées dans 100 nuances de couleurs, créant un univers coloré de mots.
A l’intérieur de ces figures, des silhouettes de bouteilles CALPIS ont été cachées et ont pu être retrouvées avec le logo CALPIS, ajoutant ainsi une touche ludique à l’installation
Un chemin conduisait les visiteurs à la salle d’installation suivante, « 100 bouteilles à messages ».
L’installation « 100 bouteilles message » a été conçue pour que les visiteurs puissent trouver la « bouteille message » qui leur correspond le mieux. 100 bouteilles « CALPIS » spécialement conçues dans 100 nuances de couleurs ont été associées à 100 mots tels que « amitié », « nostalgie », « chaleur », chaque « bouteille message » représentant une couleur et la signification d’une relation particulière.
Une fois que les visiteurs avaient trouvé leur « mot », ils pouvaient prendre une photo devant leur bouteille à message pour se souvenir de cette expérience vraiment inoubliable.
Si vous pensez que le destin du carrelage est de passer du magasin de bricolage aux murs ou sols de votre salle de bains ou de votre cuisine, détrompez-vous ! Zhanna Kadyrova, cette artiste ukrainienne, née en 1981, en a fait son matériau artistique de prédilection.
Le choix de ce matériau a, au départ, été motivé par le nom de l’expo « tile. Plumbing » qui ne vit jamais le jour, mais qui donna l’occasion à Zhanna Kadyrova de découvrir le matériau qui deviendra iconique pour son travail.
Sa première sculpture figurative, transforme littéralement le sujet de la sculpture en sa matière : le plombier/carreleur est fait de la matière dont il se sert. Transformant cette première œuvre faite de carrelage en une vraie réflexion sur notre rapport au travail : « nous sommes notre travail ! »
Influencée par la tradition soviétique qui consistait à embellir les espaces publics à l’aide de mosaïque de carrelage, elle a réinterprété les objets du quotidien, qui reçoivent peu d’attention, en sculptures monumentales.
Lors d’un voyage à Sao Paulo, sa fascination pour le carrelage a été confirmée au regard des décors muraux de céramique colorée, qui recouvrent les façades des magasins, cafés, habitations et administrations.
De là, sont nés de nouveaux projets, autour du recyclage : Second Hand s’est alors décliné d’abord au Brésil, puis en Ukraine. Réutilisant d’anciens carreaux, l’artiste a créé des objets insolites, tels que des robes, jupes,…positionnés dans le décor qui les a inspirés !
Une belle manière de réinterpréter une matière qui a subi les outrages du temps.